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 Joan Crawford Ă  la hauteur de sa rĂ©putation Critique En 1954, la compagnie Republic Pictures fait partie des petites sociĂ©tĂ©s hollywoodiennes spĂ©cialisĂ©es dans les sĂ©ries B. Pourtant, elle parvient Ă  attirer dans son giron la star Joan Crawford, alors en perte de vitesse, avec la promesse de pouvoir mener Ă  bien des projets personnels. L’actrice soumet alors l’histoire de Johnny Guitare Ă©crite par Roy Chanslor, dont elle souhaite obtenir le rĂŽle principal. Le projet est soumis au cinĂ©aste Nicholas Ray qui vient de quitter la RKO et est sĂ©duit par la proposition de la Republic, Ă  savoir un contrĂŽle total sur le rĂ©sultat final. Certes, le budget est restreint, mais Nicholas Ray prĂ©fĂšre Ă©voluer dans cette Ă©conomie plutĂŽt que d’avoir Ă  batailler pour chaque dĂ©cision artistique. Il donne le script Ă  Philip Yordan qui, comme Ă  son habitude, n’écrit pas une seule ligne mais sert de prĂȘte-nom Ă  un scĂ©nariste blacklistĂ© nommĂ© Ben Maddow. Ce dĂ©tail a bien entendu son importance puisque le scĂ©nario fait clairement allusion Ă  la chasse aux sorciĂšres initiĂ©e par le sĂ©nateur MacCarthy. Copyright Deflandre Loin d’ĂȘtre de tout repos, le tournage fut, selon tous les tĂ©moignages, homĂ©rique. Tout d’abord, Joan Crawford a imposĂ© ses caprices de diva Ă  l’ensemble de l’équipe, se chamaillant avec le reste du casting, et en particulier Sterling Hayden qu’elle trouvait mĂ©diocre acteur. Nicholas Ray a dĂ©crit le tournage comme un enfer permanent et une pĂ©riode difficile de sa vie. Pourtant, ces conditions extrĂȘmes ne semblent aucunement dĂ©teindre sur le rĂ©sultat final tant Johnny Guitare apparaĂźt de nos jours comme un modĂšle d’équilibre cinĂ©matographique. Le maccarthysme lynchĂ© Contrairement aux films concurrents de l’époque, le mĂ©trage prend un malin plaisir Ă  tordre les clichĂ©s pour livrer une vision toute personnelle de l’Ouest sauvage. Tout d’abord, les deux antagonistes principaux sont des femmes, ce qui est plutĂŽt original car relĂ©guant le personnage-titre au rang de rĂŽle secondaire. Les deux femmes en question sont d’ailleurs loin de correspondre Ă  l’image vĂ©hiculĂ©e au milieu des annĂ©es 50. Pugnaces, violentes et ambitieuses, elles ne sont jamais considĂ©rĂ©es comme des potiches, mais bien comme des ĂȘtres volontaristes et douĂ©s de rouerie pour parvenir Ă  leurs fins. En cela, le choix de Joan Crawford est un coup de gĂ©nie tant l’actrice au fort tempĂ©rament est crĂ©dible en femme dominatrice et castratrice. On ne cache pas non plus son passĂ© de prostituĂ©e, ce qui, lĂ  encore, est peu banal pour une hĂ©roĂŻne de l’époque. En ce qui concerne le personnage incarnĂ© correctement par Sterling Hayden, il est souvent dĂ©crit comme un psychopathe fascinĂ© par les armes et la violence. On est loin du preux chevalier ou mĂȘme du Lonesome cowboy. Enfin, la plupart des honnĂȘtes citoyens de la ville sont prĂȘts au lynchage de ceux qu’ils ne considĂšrent pas comme des ĂȘtres vertueux, ce qui donne lieu Ă  de belles sĂ©quences Ă©voquant nĂ©cessairement le maccarthysme. Johnny Guitare, promo France 1954 – Les Archives de CinĂ©Dweller. Tous droits rĂ©servĂ©s Un modĂšle de western progressiste Il est d’ailleurs intĂ©ressant de noter que Nicholas Ray a confiĂ© le rĂŽle du meneur des miliciens Ă  Ward Bond qui Ă©tait cĂ©lĂšbre Ă  l’époque pour ses opinions rĂ©actionnaires. L’acteur incarne donc une forme de justice divine qui est pourtant totalement critiquĂ©e et rejetĂ©e par Nicholas Ray. Car Johnny Guitare est un vĂ©ritable modĂšle de western progressiste, mĂȘme s’il a l’intelligence de ne pas tomber dans la caricature simpliste. On peut sans doute reprocher au personnage de Mercedes McCambridge d’ĂȘtre trop uniformĂ©ment nĂ©gatif, mais c’est sans doute le seul vrai dĂ©faut de ce long-mĂ©trage trĂ©pidant. Effectivement, si le discours du cinĂ©aste est particuliĂšrement intĂ©ressant, Johnny Guitare n’en oublie pas pour autant de divertir. Les scĂšnes d’action sont nombreuses et filmĂ©es avec beaucoup d’ingĂ©niositĂ©. Certes, les limites budgĂ©taires ont imposĂ© le recours Ă  quelques transparences bien maladroites, mais ce ne sont que peccadilles par rapport Ă  la beautĂ© de la photographie, aux superbes dĂ©cors et aux magnifiques cascades qui se succĂšdent. Box-office la dichotomie entre les États-Unis et l’Europe MalgrĂ© cette harmonie sans cesse confirmĂ©e, les critiques amĂ©ricaines de l’époque furent cinglantes et le film s’est avĂ©rĂ© un Ă©chec au box-office local. L’accueil fut bien meilleur en Europe, et notamment en France oĂč le mĂ©trage a rapidement Ă©tĂ© encensĂ© par les critiques de Nouvelle Vague François Truffaut en tĂȘte. Bien mieux compris, le film fut mĂȘme un succĂšs avec un peu plus d’un million et demi de spectateurs sur l’ensemble de l’Hexagone. Par la suite, il a fini par acquĂ©rir un statut de film culte largement mĂ©ritĂ©, au mĂȘme titre que la gĂ©niale Fureur de vivre tournĂ©e l’annĂ©e suivante par un rĂ©alisateur dĂ©cidĂ©ment inspirĂ©. Critique de Virgile Dumez Les sorties de la semaine du 9 fĂ©vrier 1955 Copyrights Affiche reprise 2018, Swashbuckler Films Synopsis AprĂšs avoir assistĂ© impuissant Ă  l’attaque d’une diligence, Johnny Guitar sobriquet dà» Ă  la guitare dont il se sĂ©pare rarement se rend dans un saloon tenu par Vienna. On apprend vite que sous ce sobriquet se cache un redoutable ñ€œ pistolero ñ€, Johnny Logan, et qu’il a abandonnĂ© Vienna qui fut sa maĂźtresse, il y a cinq ans. Celle-ci est trĂšs liĂ©e Ă  la bande de Dancing Kid qui n’a pas bonne presse auprĂšs des propriĂ©taires et notables locaux dont les ñ€œ leaders ñ€ sont John Mc Ivers et Emma Small. Amoureuse de Dancing Kid, lui-mĂȘme amoureux de Vienna, Emma voue une haine farouche Ă  Vienna et veut s’en dĂ©barrasser. Elle est suivie en cela par les autres propriĂ©taires menacĂ©s par la construction du chemin de fer que Vienna appelle de tous ses vœux pour dĂ©cupler la valeur de son saloon. Lors de l’attaque de la diligence oĂč pĂ©rit son frĂšre, Emma accuse de ce meurtre la bande de Dancing Kid et Vienna, de complicitĂ©. Faute de preuve, Mc Ivers et les hommes du shĂ©rif doivent abandonner cette piste. Ils donnent Ă  Vienna un ultimatum elle doit quitter les lieux dans les vingt-quatre heures. Dancing Kid, excĂ©dĂ©, dĂ©cide alors d’attaquer la bande locale. Le gamin de la bande, Turkey, blessĂ©, se rĂ©fugie chez Vienna oĂč les hommes du shĂ©rif le retrouvent. Contre la promesse d’avoir la vie sauve, Turkey accuse injustement Vienna de complicitĂ©. Pendant qu’on les emmĂšne pour ĂȘtre pendus, Emma met le feu au saloon. Johnny parvient Ă  sauver Vienna ; ils se rĂ©fugient dans le repaire de Dancing Kid oĂč ils sont assiĂ©gĂ©s par les ñ€œ miliciens ñ€, Emma en tĂȘte. Au cours des pĂ©ripĂ©ties du siĂšge, Dancing Kid et ses hommes sont abattus. Un duel au revolver oppose Emma Ă  Vienna. Celle-ci, blessĂ©e, rĂ©ussit Ă  abattre Emma. Les ñ€œ miliciens ñ€, Ă©cœurĂ©s par ce bain de sang, laissent partir Johnny et Vienna. ThĂšme Lñ€™originalitĂ© de ce western tient en partie au fait que le personnage central soit une femme, Vienna, qui tient un saloon dans un endroit isolĂ©. Son ancien amant, Johnny Logan, redoutable ñ€œ pistolero ñ€ connu sous le nom de Johnny Guitar, vient la retrouver au moment oĂč elle est aux prises avec une autre femme, Emma, liĂ©e Ă  Dancing Kid, chef d’une bande de gangsters, qui s’oppose Ă  la crĂ©ation d’une ligne de chemin de fer. Emma, dont le frĂšre est mort lors d’une attaque de diligence, accuse Vienna de complicitĂ© le shĂ©rif intime l’ordre Ă  Vienna de quitter la ville ; tandis que Dancing Kid attaque la bande locale. Lñ€™un des jeunes, Turkey, se rĂ©fugie chez Vienna, mais, pressĂ© par les hommes du shĂ©rif, il accuse Vienna. CondamnĂ©e Ă  la pendaison, elle est sauvĂ©e par Johnny avec lequel elle se rĂ©fugie dans un repaire de Dancing Kid. Ils doivent subir les attaques de ñ€œ miliciens ñ€ menĂ©s par Emma, qui se terminera par un duel au revolver entre les deux femmes. Distribution De maniĂšre un peu sommaire, on pourrait dans un premier temps opposer les marginaux — au sens social du terme Johnny, Vienna, Dancing Kid et sa bande — aux gardiens de l’establishment McIvers, Emma et tous les notables et propriĂ©taires. Mais Ă  y regarder de plus prĂšs, il est clair qu’Emma ne se sert des partisans de l’ordre Ă©tabli que pour assouvir sa haine, la possession et la sauvegarde de ses biens fonciers passant au second plan. De mĂȘme un personnage comme Bart ne cherche que la richesse facilement acquise ; s’il veut possĂ©der beaucoup d’argent, ce n’est pas pour rĂ©aliser un rĂȘve, c’est pour en jouir comme un goret. Plus justement, la vĂ©ritable distinction s’établit entre ceux qui sont mus par leurs sentiments amour, haine, amitiĂ©, entre ceux qui poursuivent un rĂȘve, fĂ»t-il de vengeance — c’est-Ă -dire tous les personnages principaux auxquels il faut ajouter Corey et Old Tom mourant pour ne pas trahir leur amitiĂ© — et les autres — c’est-Ă -dire grosso modo la foule, le troupeau. Dans ce film-lĂ , comme dans tous les films de Ray, c’est la force des sentiments qui Ă©tablit le distinguo. Et plus ces sentiments sont violents, plus les personnages qui les portent deviennent fascinants et contraints d’une certaine façon Ă  extĂ©rioriser cette violence pour se dĂ©fendre, attaquer, se prĂ©server
 La violence, voilĂ  bien une chose Ă  laquelle tous les personnages du film ont affaire. Il y a bien sĂ»r la violence vulgaire, stupide, des “ miliciens ” qui ont besoin de s’encourager les uns les autres pour accomplir leur forfait. Et puis il y a l’autre violence, celle qui provient d’une rĂ©volte intĂ©rieure et qui pose un problĂšme de taille comment la maĂźtriser Ă  certains moments ? Comment faire pour ne pas la laisser Ă©clater, la rendre efficace ? Vienna Tout comme Emma, c’est une femme de pouvoir. Si l’on pouvait flirter du cĂŽtĂ© de la psychanalyse, on pourrait dire que le phallus, elle le possĂšde. Comme le dit l’un de ses croupiers “ J’ai jamais vu une femme qui ressemble Ă  ce point Ă  un homme, elle me ferait douter de l’ĂȘtre ! ” L’argent est un des moyens d’exprimer ce pouvoir, elle en veut
 beaucoup “ À combien estimez-vous la valeur de cette propriĂ©tĂ© quand vous aurez construit la ligne ? ”, demande-t-elle au reprĂ©sentant des chemins de fer. Mais Vienna, c’est aussi une amoureuse, une femme qui a Ă©tĂ© blessĂ©e dans son amour, et ceci peut expliquer cela. C’est pourquoi son comportement et surtout son visage ses yeux
 expriment Ă  la fois la duretĂ©, la dĂ©termination et une sorte de fĂȘlure, de cassure. On ne m’en fera plus voir, semble-t-elle dire, mais dĂšs que Johnny arrive, elle aime, elle est aimĂ©e, que souhaiter d’autre ? Emma Elle, en revanche, n’a jamais Ă©tĂ© aimĂ©e par celui qu’elle aime. En lieu et place de l’amour, c’est la haine qui surgit. Une telle haine, une telle dĂ©termination Ă  dĂ©truire Vienna, est certes monstrueuse, mais comment s’empĂȘcher d’ĂȘtre fascinĂ© par le personnage ? Elle est prĂȘte Ă  tout et n’hĂ©site jamais Ă  prendre des risques. Sa vie ? Elle n’a pas de sens dĂšs lors qu’il n’y a pas d’amour. Elle sait bien que si elle la perd, elle ne perd pas grand-chose. Mais, tant qu’à faire, avant que Vienna ne perde la sienne – Tenez vous prĂȘte Vienna, je viens. – Je vous attends, lui rĂ©pond Vienna. Ainsi, superbe et tellement simple, le dialogue final prĂ©side-t-il au duel final entre les deux femmes Johnny Guitar Masse imposante mais placide, donnant l’impression d’ĂȘtre toujours un peu ailleurs, semblant ne jamais perdre son sang froid. Mais, Ă  l’intĂ©rieur, la violence est tapie, toujours prĂȘte Ă  ressurgir cf. “ la leçon de tir ” Ă  Turkey lorsqu’il le dĂ©sarme, la scĂšne au cours de laquelle Dancing Kid fait mine de sortir son revolver; dans ces deux scĂšnes, son visage se crispe, ses yeux fixent l’ennemi, on le sent prĂȘt Ă  tuer. Ne dit-il pas Ă  Vienna, aprĂšs le hold-up quand elle lui suggĂšre de rester pour se battre en Ă©vitant une effusion de sang “ Se battre c’est tuer, et je ne connais pas d’autres moyens ”. Mais ce qu’il veut d’abord, c’est Vienna qu’il n’a jamais sans doute cessĂ© d’aimer – et ça change tout. Dancing Kid Un impulsif, une sorte de chien fou incapable de se maĂźtriser. Sa dĂ©cision d’attaquer la banque est prise sur un coup de tĂȘte, ses rĂ©actions, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, sont toujours Ă  fleur de peau. Parce qu’il aime Vienna, on comprend bien qu’il ne puisse aimer Johnny, mais il est incapable de traĂźtrise, il a mĂȘme une certaine noblesse en lui il veut aller chercher Turkey blessĂ© et est prĂȘt Ă  en assumer les risques. À un moment donnĂ©, avant qu’il n’entraĂźne Emma dans cette danse un peu folle, on devine que s’il n’y avait pas Vienna, il pourrait ĂȘtre copain avec Johnny. – Vous savez danser ? demande-t-il Ă  Johnny – Vous savez jouer de la guitare ? lui rĂ©pond-il Leurs yeux se sourient. GĂ©nĂ©rique Production Republic Pictures Producteur Herbert J. Yates* ScĂ©nario Philip Yordan d’aprĂšs le roman de Roy Chanslor RĂ©alisation Nicholas Ray Assistants-rĂ©alisateurs Herb Mendelson, Judd Cox Directeur de la photo Harry Stradling Son Carman, Howard Wilson DĂ©corateurs James Sullivan, John Mc Carthy Jr et Edward G. Boyle Montage Richard L. Van Enger Musique Victor Young. La chanson “ Johnny Guitar ” est interprĂ©tĂ©e par Peggy Lee Effets spĂ©ciaux Howard Lydecker, Theodor Lydecker RĂ©gisseur Johny Guibbs Robes de J. Crawford Sheila O’Brien Maquillage Bob Mara Coiffures Peggy Gray * Nicholas Ray Ă©tait en fait producteur exĂ©cutif pendant le tournage, mais il a interdit que son nom fĂ»t mentionnĂ© au gĂ©nĂ©rique en tant que producteur associĂ©. Les caprices de Joan Crawford, protĂ©gĂ©e par le producteur Herbert Yates, patron de Republic Pictures, ont fait que, s’estimant amputĂ© d’une partie de son autoritĂ©, il s’est toujours refusĂ© Ă  assumer ce titre. InterprĂ©tation Vienna / Joan Crawford Johnny Guitar / Sterling Hayden Emma Small /Mercedes Mc Cambridge Dancing Kid /Scott Brady John Mc Ivers / War Bond Turkey Ralston / Ben Cooper Bart Lonergan / Ernest Borgnine Old Tom /John Carradine Corey / Royal Dano Marshal Williams / Franck Ferguson Eddie /Paul Fix Mr Andrews /Rhys Williams Pete / Ian Mac Donald Ned /Will Wright Jake / John maxwell Sam / Robert Osterloh Franck / Franck Marlowe Jenks /Trevor Bardett Film Couleur Eastmancolor, procĂ©dĂ© Trucolor DurĂ© 1h 50 Distribution Acacias CinĂ©audience Visa n° 15 503 DĂ©but du tournage 19 octobre 1953 Sortie en France Novembre 1954 Sortie aux Etats-Unis 27 mai 1954 Autour du film Une portĂ©e symbolique “ J’ai voulu, dit Philip Yordan, construire une histoire lyrique qui permit Ă  Nick de donner libre cours Ă  ses idĂ©es baroques ”. Mission accomplie, pourrait-on dire Yordan, qui n’était point sot, avait bien compris que cette sorte de rĂ©volte romantique prĂ©sente dans les films prĂ©cĂ©dents de Ray et, bien sĂ»r chez le rĂ©alisateur lui-mĂȘme, ne pouvait s’exprimer qu’à travers une histoire mettant au premier plan l’amour et la mort. D’autant que pour un cinĂ©aste au tempĂ©rament lyrique, ce type d’histoire se prĂȘte volontiers Ă  un traitement poĂ©tique exaltant la force des sentiments. Si, dans un chapitre prĂ©cĂ©dent, nous faisions rĂ©fĂ©rence au théùtre et Ă  l’opĂ©ra, on peut Ă©galement envisager Johnny Guitar comme un poĂšme, mieux, comme une ballade, au sens moyenĂągeux du terme, c’est-Ă -dire un poĂšme chantĂ© d’origine chorĂ©graphique. On remarquera Ă  ce propos que la musique de Victor Young Ă  tendance hispanique le thĂšme est empruntĂ© Ă  Granados est en accord, voire souligne le baroque flamboyant du film. Il en est de mĂȘme pour les couleurs oĂč l’emportent le rouge et le noir, oĂč “ l’ocre de la terre se marie avec l’or des flammes ” Jean Wagner in “ Nicholas Ray ”, Ă©d Rivages, Paris, 1987. Picturalement, Johnny Guitar n’est pas sans Ă©voquer l’école romantique française Gros, GĂ©ricault et surtout Delacroix. Par ailleurs, tout en prenant garde de ne pas tomber dans un dĂ©lire systĂ©matique, on trouve dans le film comme une symbolique des Ă©lĂ©ments le feu et la terre – et les explosions qui rĂ©unissent les deux – en tant que valeurs masculines, guerriĂšres et donc dangereuses
 mais qui conviennent si bien aux personnages ! L’eau, valeur fĂ©minine de refuge, de paix, de protection et peut-ĂȘtre de purification cf. la sĂ©quence finale oĂč Johnny et Vienna traversent le rideau aquatique “ bouchant ” la grotte, mais aussi l’eau qui oblige les personnages Ă  changer de vĂȘtements quoi de plus logique que de ne pas garder des habits mouillĂ©s? Certes, mais on y insiste et, toujours sur ce registre, on peut – avec prĂ©caution – esquisser l’idĂ©e que la symbolique de l’eau ne convient guĂšre Ă  nos hĂ©ros. Si l’on veut approcher le sens du film dans les deux acceptions du mot signification et direction – oĂč nous mĂšne-t-on ?, la voie royale semble bien ĂȘtre le traitement cinĂ©matographique, le style de Nicholas Ray dans Johnny Guitar, c’est-Ă -dire l’organisation poĂ©tique et symbolique de tous les Ă©lĂ©ments du film. Alors, on se rend compte que rien n’est vraiment simple, que les forces de vie et les forces de mort ne sont pas forcĂ©ment Ă  l’opposĂ© sƓurs ennemies certes mais sƓurs quand mĂȘme, que la haine comme l’amour peuvent ĂȘtre Ă©galement fascinants, voire producteurs de beautĂ©, que les sentiments sont souvent ambigus et qu’on peut difficilement les mettre en cage. Cela, on le savait dĂ©jĂ , mais il est bon que certains films nous le rappellent. Alain Carbonnier Autres points de vue Deux films en un “ En filigrane de ses thĂšmes et d’une mise en scĂšne trĂšs inventive et cependant sans effets extĂ©rieurs, apparaĂźt trĂšs clairement la personnalitĂ© de l’auteur qu’il est aisĂ© de deviner hypersensible et d’une sincĂ©ritĂ© absolue. [
] Il y a deux films dans Johnny Guitar celui de Ray les rapports entre les deux hommes et les deux femmes, la violence et l’amertume et tout un bric-Ă -brac extravagant du “ style Joseph von Sternberg ” absolument extĂ©rieur Ă  l’Ɠuvre de Ray, mais qui, ici, n’en est pas moins attachant. ” François Truffaut, in “ Arts ”, fĂ©vrier 1955. Un artiste “ C’est grĂące Ă  des artistes courageux comme Nicholas Ray que certains AmĂ©ricains sont enfin atteints dans leur bonne conscience et que l’injustice, sans disparaĂźtre, ne triomphe que plus rarement lĂ -bas et dans l’ombre. Un artiste, oui. Et c’est ce qui conserve Ă  ce film si dĂ©cevant ses beautĂ©s. MalgrĂ© les imperfections d’un procĂ©dĂ©, curieusement appelĂ© Trucolor, c’est par son utilisation de la couleur que Nicholas Ray nous prouve le mieux, dans Johnny Guitar, sa maĂźtrise. ” Claude Mauriac, in “ Le Figaro littĂ©raire ”, juillet 1965. Du western Ă  la tragĂ©die “ On dit de Johnny Guitar que c’était avant tout un film de regards. De fait, tout se lit dans les yeux et sur le visage des personnages, et leurs attitudes sont, elles aussi, rĂ©vĂ©latrices. Nicholas Ray a fait de ces hĂ©ros de western des ĂȘtres que l’amour et la haine transforment au point d’atteindre la tragĂ©die. [
] Nicholas Ray a jouĂ© avec les couleurs de façon particuliĂšrement originale et symbolique. Le blanc pour Joan Crawford injustement accusĂ©e, le noir pour Mercedes Mc Cambridge et sa bande, la couleur de la haine. ” Robert Chazal, in “ France-Soir ”, juin 1986. VidĂ©os Journaliste spĂ©cialisĂ© dans la pop culture Tutotal, Tellement gay !, Dress Code, Maxime Donzel est l’auteur du livre Joan Crawford, Hollywood Monster Capricci, 2019. Pistes de travail Les caractĂšresDĂ©velopper les “ caractĂšres ”. Le film se prĂȘte bien Ă  une analyse des personnages, de leurs affects, de leurs motivations, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale de leur psychologie. C’est peut-ĂȘtre le moyen le plus simple et le plus efficace d’entamer le dĂ©bat et dĂ©jĂ  de mettre en Ă©vidence des ambivalences, voire des ambiguĂŻtĂ©s. La mise en scĂšneAborder la mise en scĂšne qui fuit tout naturalisme. Montrer comment elle se propose de produire des effets de sens Ă  partir d’une esthĂ©tique trĂšs stylisĂ©e. PossibilitĂ© de commencer par les oppositions et les contrastes par exemple, le noir des vĂȘtements de la “ milice ” et d’Emma y compris de leurs chevaux opposĂ©, dans la deuxiĂšme moitiĂ© du film, aux vĂȘtements clairs ou flamboyants de Vienna robe blanche, puis chemisiers rouge et jaune.PrĂ©ciser qu’il s’agit lĂ  d’une esthĂ©tique de l’affrontement, pas d’une volontĂ© manichĂ©enne avec d’un cĂŽtĂ© seulement des “ bons ” et de l’autre uniquement des “ mĂ©chants ”.Recouper cette approche avec l’analyse des caractĂšres La couleurToujours dans cette perspective, mettre en Ă©vidence les deux couleurs fondamentales du film le noir ou le trĂšs sombre et le rouge ou des couleurs s’en approchant tels l’ocre de la terre et de la poussiĂšre, le feu, etc Ces couleurs ne signifient-elles pas qu’on se trouve dans une sorte d’enfer des passions ? La théùtralitĂ©Esquisser l’idĂ©e qu’un tel parti pris est proche – au bon sens du terme -– d’une mise en scĂšne de théùtre ou d’opĂ©ra dĂ©cors, costumes, Ă©clairages, couleurs, bien sĂ»r, et le dĂ©placement des personnages. La direction d’acteursEnchaĂźner sur la direction des acteurs et des figurants, trĂšs organisĂ©e pour ce qui concerne les dĂ©placements dans l’espace aspect chorĂ©graphique du film et, au contraire, assez libre pour ce qui concerne le jeu des comĂ©diens. Le romantisme de l’oeuvrePossibilitĂ© de conclure par une rĂ©flexion sur le romantisme avec des rĂ©fĂ©rences théùtrales, picturales ou littĂ©raires. Avec les Ă©lĂšves les plus ĂągĂ©s ou les plus motivĂ©s, possibilitĂ© Ă©galement d’aborder l’esthĂ©tique baroque et l’influence du grand architecte amĂ©ricain, Wright, non seulement sur la construction de la maison mais aussi sur l’organisation de l’espace sur Ray cinĂ©aste europĂ©en ?Mise Ă  jour 17-06-04 ExpĂ©riences L’apogĂ©e du “ western adulte ” Selon l’expression d’AndrĂ© Bazin, le dĂ©but des annĂ©es cinquante correspond Ă  l’apogĂ©e du “ western adulte ”. Pour ne citer que les films les plus connus tournĂ©s ou sortis en 1952 et 1953, la liste est impressionnante Le Train sifflera trois fois Fred Zinneman, La Captive aux yeux clairs Howard Hawks, L’Homme des vallĂ©es perdues George Stevens, L’AppĂąt Anthony Mann, L’Ange des maudits Fritz Lang, Bronco Apache Robert Aldrich, La RiviĂšre sans retour Otto Preminger, Quatre Étranges Cavaliers Allan Dwan. Du mĂȘme Dwan, il faut citer La Femme qui faillit ĂȘtre lynchĂ©e rarement pour ne pas dire jamais mentionnĂ©e par les exĂ©gĂštes de Johnny Guitar, car ce film se clĂŽt lui aussi sur un duel entre deux femmes ; or si des conflits fĂ©minins apparaissent dans beaucoup des westerns, ce sont peut ĂȘtre les deux seuls du cinĂ©ma parlant Ă  mettre en scĂšne un tel duel sous rĂ©serve de plus ample inventaire. Le rapprochement est d’autant plus intĂ©ressant que La Femme qui faillit ĂȘtre lynchĂ©e est Ă©galement une production de Republic Pictures pour laquelle Dwan travailla de 1945 Ă  1956. Si Johnny Guitar fut un succĂšs financier, il fut en revanche Ă  quelques exceptions prĂšs, fraĂźchement accueilli aux Etats-Unis, surtout par la critique corporative, trĂšs majoritairement nĂ©gative. C’est en Europe et plus particuliĂšrement en France, que le film trouva bon nombre d’admirateurs ce sera le cas de la plupart des films de Ray. Gavin Lambert mettra en avant “ la folie fascinante et monstrueuse ” de “ ce western extravagant ” et François Truffaut, dans “ Arts ” parlera de Johnny Guitar comme de La Belle et la BĂȘte du western. Enfin, venant juste aprĂšs la dure pĂ©riode du Maccarthysme, le film eut quelques ennuis avec la censure. Il est vrai que les milices dĂ©chaĂźnĂ©es des propriĂ©taires et des notables, de mĂȘme que la sĂ©quence oĂč Turkey est quasiment forcĂ© de dĂ©noncer Vienna pour sauver sa peau, peuvent faire rĂ©fĂ©rence Ă  ces annĂ©es noires, d’autant que Ray et surtout son scĂ©nariste mettent en avant de telles intentions. NĂ©anmoins, il serait excessif de voir en Johnny Guitar une parabole antimaccarthyste. Comme le dit Jean Wagner dans son ouvrage sur Nicholas Ray “ Si tout les films montrant la bĂȘtise de la foule sont des Ɠuvres antimaccarthystes, on a fait des films de ce genre bien avant que le sinistre sĂ©nateur devienne cĂ©lĂšbre. ” Sans Ă©liminer pour autant cette dimension historique, il faut rappeler que toute l’Ɠuvre de Ray et Johnny Guitar en particulier porte en elle la nĂ©cessitĂ© de la rĂ©volte et de la rĂ©bellion contre l’establishment et ses possibles dĂ©rives fascistes. Synopsis TenanciĂšre d'un saloon, Vienna embauche Johnny Logan comme musicien, un homme qu'elle a connu autrefois. Ils vont ĂȘtre en proie Ă  la haine d'Emma Small, jalouse de Vienna et de sa relation avec le hĂ©ros local, le "dancing kid", qu'elle croit Ă  l'origine de la mort de son frĂšre lors d'une attaque de diligence.

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